Artiste / Peintre

Aram Bahoz


Mon art, c’est celui du doute et l’incertitude de son importance ou de son inutilité.  Là où le bien et le mal se mélangent pour former un constat, qui n’est jamais qu’une vision « dite » à un instant donné . Me demander d’expliquer ma démarche, c’est comme demander d’expliquer le sens de la vie.  Si l’art , ou peu importe le nom que l’on lui donne, s’est imposé à moi, c’est sans doute qu’il était la seule réponse sensée à cette question de la vie et la mort.

Si la vie est un long labyrinthe où l’on entre nu pour en ressortir dans ce même état, objets, valeurs, sentiments, émotions sont des choses à laisser en sortant. Subsiste alors, toujours cette question, pourquoi ce labyrinthe? Pourquoi un jour en avoir franchi le seuil ?

La réponse unique existe peut-être ou simplement s’adapte à chacun. Quoi qu’il en soit, une question surpasse les autres : comment vivre sans ces réponses ?

L’instinct nous dicte de vivre sans nous en soucier. L’artiste lui, a laissé des indices partout dans ce labyrinthe. De quoi divertir, mais aussi répondre à certaines questions.  Il fait voyager dans le temps, s’il le désire, l’être qui passera après lui, et lui permet de prendre des raccourcis aussi bien émotionnels que fonctionnels, parfois même de retourner sur ses pas, ébranlant ses convictions afin d’accéder à plus de savoir et sans doute d’explorer plus loin ce labyrinthe.

Bien sûr, chacun demeure un être qui finira par sortir de ce dédale, parfois par accident , ou après une trop longue route. C’est ainsi que certains choisiront la foi en une route et vous diront qu’elle a toujours été la bonne parce qu’elle mène à cette sortie, à ce chemin ! C’est là qu’est l’importance du doute, car il induit la pensée, et comme il est écrit sur un des murs de ce labyrinthe « cogito ergo sum ». C’est déjà ça.


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